Des études sur l’évolution des salaires et des études sur le pouvoir d’achat publiées lundi 2 septembre 2013 montrent que la consommation ne sera pas à la fête dans les prochains mois.

Emmanuel Lechypre ( BFMTV) : « Cela est très probable. On a d’abord l’étude d’Expectra qui est une filiale du groupe de recrutement Randstad qui nous dit que le salaire des cadres n’augmenteront que de 0,5% en 2013.

C’est quand même un sérieux coup de frein par rapport à 2012 et 2011 où on avait des hausses de 2,5% à 3%.

« 46% des sondés assurent vouloir réduire leurs dépenses

dans les mois qui viennent »

Et dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le sondage COFIDIS sur le pouvoir d’achat, indique que 65% des personnes déclarent avoir subi une baisse de pouvoir d’achat au cours des 12 derniers mois.

Et qu’à peu près autant, redoutent de continuer à perdre du pouvoir d’achat dans le 12 prochains mois, jusqu’à 80% chez les retraités, population fragile à surveiller.

Et du coup, 46% des sondés assurent vouloir réduire leurs dépenses dans les mois qui viennent, d’où la faiblesse attendue de la consommation.

Près des deux tiers de ceux qui ont de gros projets redoutent même d’avoir à les reporter, voire carrément à y renoncer.

Ce n’est pas très encourageant ni du côté des ménages ni du côté des entreprises.

Le Médef a annoncé qu’il allait lancer une concertation sur la baisse du coût du travail.

On peut se demander finalement si ce gouvernement socialiste, il en fait pas un peu trop pour les entreprises. C’est l’impression que ça donne.

Sauf qu’il faut rappeler qu’il y a deux façons de créer du pouvoir d’achat.

Il y a celle que regarde chaque Français évidemment qui est en gros « comment évolue ma fiche de paye à la fin du mois et comment évoluent mes impôts ».

Et puis il y a celle qui compte pour l’économie, qui est quand le pouvoir d’achat de l’ensemble des Français augmente.

C’est à dire que quand la masse salariale augmente, non pas parce que le feuille de paye de chaque salarié augmente, mais parce-que les entreprises créent des emplois, redistribuent des salaires à plus de gens, parce-qu’eles sont compétitives .

Dans le premier cas c’est la relance bête par la consommation qui ne nous mène jamais très loin, puisque quand vous augmentez les salaires, vous augmentez les coûts des entreprises, vous perdez la compétitivité, vous perdez les clients et au final vous augmentez le chômage.

Alors que vous faites une politique de maitrise des coûts salariaux qui vous redonne de la compétitivité, vous retrouvez des commandes, vous recommencez à embaucher et là vous pouvez commencer à redistribuer des augmentations de salaires qui vont après relancer la consommation et la croissance.

C’est ce cercle vertueux là que le gouvernement semble décidé à enclencher c’est la voie la plus difficile mais il faut pourtant quand l’encourager à poursuivre dans cette voie » selon Emmanuel Lechypre ( BFMTV).

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