Michel-Edouard Leclerc, patron de l’enseigne de distribution du même nom, a assuré jeudi 9 août 2012 sur Europe 1, que les consommateurs recherchaient « presque exclusivement des prix bas » dans ses magasins et que cela constituait « un mauvais signe pour l’économie ».

Michel-Edouard Leclerc dont le groupe a réalisé un chiffre d’affaires en 2011 de plus de 40 milliards d’euros a ajouté «Paradoxalement, le succès de mon enseigne, qui est basée sur les prix bas, témoigne d’un mauvais signe pour l’économie.

Et de préciser « Les gens recherchent d’une manière générale, désormais, presque exclusivement des prix bas (…) On est rentré dans un processus de fragilisation de la consommation», a t-il ajouté.

Michel-Edouard Leclerc a souligné que par rapport à un été habituel «On ne peut pas parler encore de décroissance de la consommation. Mais il y a des signes qui montrent que ça patine».

Le patron du groupe de distribution a estimé que pendant l’été 2012 les ventes dans ses magasins enregistraient «une baisse de 1,5%».

En ce qui concerne le blocage des prix de l’essence dont la hausse enregistrée depuis l’été pose la question d’un gel des tarifs promis par François Hollande pendant la campagne présidentielle, M. Leclerc a indiqué qu’il avait « toujours été pour » .

Et de conclure «Je suis partant pour qu’on annonce à l’avance qu’on va engranger moins d’impôts, passé à un certain stade de prix du carburant», a-t-il poursuivi.

Au deuxième trimestre 2012, la consommation des ménages français a reculé de 0,2% après s’être stablisé en début d’année indique l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

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